Poèmes de Bougival - 2014.

Printemps Gisèle allait, légèrement ployée

Par le doute et l'espoir, à peine entre deux arches.

Moi je jonglais en distension avec la marche

Et sa douceur m'appelait à ressusciter.

Si fémininement son ébène nacré

Par la tendresse et la clarté de ses yeux noirs

M'enveloppait soudain comme une voie lactée

Moi je jonglais en distension...

Et moi, Nuage, évaporais fumées et boires.

Je t'aime envers et contre tout, vents et marées,

Je t'aime je ne sais pourquoi ton paysage

Dessine dans mon cœur son sillage espéré.

T'étreindre, ataraxie, qui fait libre et rend fort,

L'amour a ses raisons au fond du château-fort.

Je gagne à coups d'épée le donjon de la fée.

     3/2014 - Printemps Gisèle allait

Avril, Ariane et moi allions en bords de Seine,
Balançant, elle, son enfance inattendue;
Moi promenant l'esprit plein de toi, ma sirène
Africaine et mon cœur, Gisèle, était à nu.

Le fleuve impressionniste et ton regard si doux
S'y écoulaient, laissant à saisir l'essentiel;
Le printemps fredonnait "I'm addicted to you,"
L'onde d'amour se mélangeait avec le ciel

En infini profond, pour le dessein si fort
D'un simple amour si grand qu'il se change en trésor,
Halant l'espoir violent venu des choses neuves,

Faisant de chaque instant près de toi un cadeau,
Par touches de bien-être effleurées, un tableau
D'à peine éternité, plus fort que les épreuves...

     4/2014 - Chaque instant près de toi

Ariane était de-ci, de-là, dans ses humeurs,
Nos esprits louvoyaient au hasard des ruelles
De Saint-Tropez, les feux offraient de leurs lueurs
Chaque nuit jusqu'à plus d'heure et nous étions tels


D'Agay, sur le grand bleu

Tous les crépitements vermeils dans le soleil
D'Agay, sur le grand bleu des flammes de mon cœur,
Sur les flots fauves, verts, électriques et clairs,
Tous les éclairs d'amour électrisant nos yeux

Pareils aux reflets rougeoyants de l'Esterel.
Garde mon cœur Gisèle exister dans le tien,
Surplombant le Verdon, gravissant le Rastel,

Ramatuelle et les vignobles, les jardins...
Reste ma fée, mon ange, et ta peau sur la mienne
Sois mon donjon, sois ma princesse, sois ma reine.

     4/2014 - Tous les crépitements vermeils dans le soleil






Tu es mon espoir
Mon réveil

Et ma mise...

Tu es ma lutte
Et mon sommeil
Tu es ma femme
Et ma merveille
Mon bel amour jusqu'à la mort

Tu es ma patrie
Ma devise
Tu es mon symbole
Et ma mise
Tu es ma chatte
Et ma balise
Mon amour si fort et mon or

Prends ma vie
Dans tes bras encore
Prends mon cœur
Dans ton coffre-fort
Et serre-moi
Toujours plus fort
Tu es ma nuit et mon soleil

Etreins-moi
Coulant dans ton corps
Prends soin de nous
Comme un trésor
Rassure-moi jusqu'à la mort

     5/2014 - Tu es ma nuit et mon soleil


  


Il y a une voix, il y a une étoile,
Il y a sûrement un lac et un torrent;
Il y a un parfum, un passage, un courant;
Un souffle, une fraîcheur intuitive et loyale.

C'est un lieu de langueur, de vigueur, de secrets,
Où chuchote un émoi à la peau noire et pâle,
Se caressent des yeux de tropique et d'opale;
C'est un refuge immense où versent nos sentiers.

Il y a là quelqu'un qui t'aime et qui t'attend,
Qui t'écrit; te ressent; te regarde et te parle,
Qui t'aime et qui t'espère, il y a tout le temps

Ici un peu de toi, calme et indispensable
Vers nos sangs réunis, vers le ciel tout ouvert,
Un bien puissant qui nous accueille et nous emmène.


6/2014 - Entre nous






Je voudrais que tu m'aimes
Me chérisses et me serres,
Que tu m'aimes et m'élèves
En ta serre où je sème;

Je voudrais que tu m'aimes
Me reçoives et m'enserres,
Que l'on soit des oiseaux,
Des fleurs, et que l'on s'aime.

Je voudrais te garder
Et que tu me retiennes,
Que tu retrouves en nous
La fusion et le lien,

Et que je te soutienne,
Et que tu me soutiennes,
Que tu me donnes enfin
Tout ce que tu retiens.

Je voudrais que tu m'aimes
Me choisisses et m'étreignes,
Que tu me tiennes en laisse,
Que t'aies peur de me perdre,

Que tu menottes à moi
Tes poignets de sirène,
Je voudrais que tu m'aimes
Et ne jamais te perdre.

     6/2014 - Je voudrais que tu m'aimes

Mon bel amour était magique

Et m'avait traversé le cœur,
M'irradiant d'instants enchanteurs
Comme une flèche féérique.

Mon bel amour était sauveur

Comme un défi désalcoolique,
J'en inventais des mots uniques,
Des mots d'espoir et de couleur.

Mon bel amour était si grand

Que les démons et les sorcières
Vinrent lui nuire, et se cachèrent,
Pour l'abattre sournoisement.

Mon bel amour était si fort

Gisant au fond du précipice
Qu'il se para de plumes d'or
Et s'envola plus beau qu'avant.

     10/2014 - Mon bel amour était magique

Fais-moi un bisou,
Fais-moi un câlin,
Repose ton sein
A ma joue tremblante,

Fais-moi un bijou,

Fais-moi un dessein,
Frôle de la main
Mes yeux et mes tempes.

Fais-moi un sourire,

Fais-moi un chemin,
Donne-nous le Temps,
Donne-moi la main,

Fais-moi ton amour,

Fais-moi comme avant,
Fais-moi pour toujours,
Eternellement.

     12/2014 - Fais-moi un bisou